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Agent à la déchetterie de Bois-Guillaume, Richard Oyer accueille, conseille, aide, trie, compacte, nettoie...
Des études de comptabilité, des premiers boulots dans le bâtiment, et finalement depuis 2002 une carrière en tant qu'agent de déchetterie. "J'ai été recruté pour un emploi saisonnier...qui s'est beaucoup prolongé !" Richard Oyer a travaillé sur différents sites - Grand-Couronne, Petit-Quevilly, Saint-Étienne-du-Rouvray, Darnétal...- avant de se fixer à la déchetterie de Bois-Guillaume. Il y est bien connu - et connu en bien - des habitués. "Les gens sont sympathiques, respectueux, on finit par se connaître, avoir des échanges qui ne se limitent pas aux seuls conseils et consignes. On parle de tout, et même si ça ne dure que quelques minutes, c'est très agréable."
Accueillir et orienter les usagers vers les bonnes filières, passer un coup de balai pour garder les quais propres, manier le compacteur pour optimiser le remplissage des bennes... Il y a toujours quelques chose à faire. Richard trie et ses deux collègues ne chôment pas. "Ce métier peut être fatigant, surtout lors des grosses journées. On peut accueillir jusqu'à 500 usagers par jours ! Il faut rester calme et poli, savoir relativiser parfois quand quelqu'un s'agace car ça ne va pas assez vite. On file un petit coup de main quand c'est trop difficile. On accueille le public, il ne faut jamais l'oublier."
Expérimenté, Richard constate une évolution des comportements. "Les gens font davantage attention à ce qu'ils jettent. Avant, je trouvais qu'ils jetaient des choses encore en état, ou qui pourraient être réutilisées. Maintenant, quand ils jettent, en général c'est parce que c'est fichu." Et pourtant, les volumes ne diminuent pas. "Les gens font davantage leurs travaux eux-mêmes, ils ont donc à évacuer des gravats, des revêtements de sol, de la peinture, des cuisines..." Richard se félicite aussi des progrès dans les comportements. "En général, les déchets apportés à la déchetterie sont prétriés dans les coffres ou les remorques, ce qui facilite le travail pour tout le monde. Les gens font de plus en plus attention à l'environnement." Alors, certes Richard et ses collègues découvrent régulièrement, en arrivant le matin, des déchets balancés devant l'entrée. "C'est toujours pénible, on peut atteindre 2 ou 3 m3 par semaine." Mais à part ça, "les choses évoluent dans le bon sens !"