Les élus de la Métropole Rouen Normandie se réunissent ce mardi 12 novembre pour le Conseil Métropolitain, notamment marqué par le débat d’orientations budgétaires en vue du budget primitif de 2025 qui sera présenté au prochain Conseil. Face aux contraintes financières inédites imposées aux collectivités territoriales par le gouvernement Barnier, les élus de la Métropole expriment leur colère et leur incompréhension, tout en assurant, en responsabilité, qu’ils mettront tout en œuvre pour assurer une gestion pérenne et sauvegardée de la collectivité. De nombreuses mesures sont quant à elles à l’ordre du jour de ce Conseil, notamment des investissements à destination des pôles d’enseignement supérieur pour assurer des conditions d’accueil des étudiants toujours plus performantes, la création d’un réseau de mini-stations météorologiques afin de prévenir les risques environnementaux liés au climat, ou encore l’adoption d’une charte de bonnes pratiques pour les professionnels concernés par le Fonds Air Bois de la Métropole. Enfin, la Métropole renouvelle son soutien aux communes via les financements FAA et FACIL, pour un total de 400 000€ sur divers projets d’aménagement public.
Pour Nicolas MAYER-ROSSIGNOL, Président de la Métropole Rouen Normandie : « Ce Conseil Métropolitain est particulier, car c’est aujourd’hui que se tient le débat d’orientations budgétaires visant à constituer le budget 2025 de la Métropole, au plus près des besoins du territoire. Mais contrairement aux années précédentes, aujourd’hui, ce débat se tient dans une situation hors du commun : le gouvernement Barnier a mis en place, via le Projet de Lois de Finances, une pénalisation sans précédent des collectivités territoriales. Au mépris de leurs équilibres budgétaires, de la haute qualité générale de leur gestion et des politiques publiques qu’elles portent.
Je pose une question, lourde de conséquences : lorsqu’un gouvernement propose de telles mesures, quelle valeur porte-t-il au service public et à toutes celles et ceux dont la qualité de vie en dépend ?
Outre la Région Normandie et le Département de la Seine-Maritime, la Métropole Rouen Normandie est le deuxième investisseur public régional. Les impacts sont excessivement forts, injustes, l’approche est déloyale et stigmatisante, c’est du jamais vu à cette échelle. En cumulant la perte de recettes et les dépenses, la perte projetée pour la Métropole Rouen Normandie pourrait s’élever à 18,2 millions d’euros en fonctionnement. Un drame, lorsque l’on sait que notre collectivité possède des compétences obligatoires essentielles pour le territoire et ses habitants : développement économique, gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations, collecte et traitement des déchets, assainissement, eau… Ainsi que des compétences transférées dont il faut assurer l’onéreuse mais si nécessaire gestion, par exemple les transports en commun.
C’est tout l’équilibre de l’écosystème des collectivités territoriales qui est touché, de la Région à la Métropole en passant par le département, les communes… Autant de composantes essentielles à la décentralisation des services publics, mais dont pour autant l’avenir vient d’être décidé sans concertation. C’est un coup bas, un de plus dans une construction budgétaire marquée par l’impéritie au niveau national, l’impréparation et le rafistolage.
L’orientation du Gouvernement est un contresens extrêmement lourd, dont les conséquences seront assurément néfastes pour nos concitoyens. Nous mettrons tout en œuvre pour les limiter. Avec, pour notre part, transparence, précaution, et responsabilité. »