Faim de table

Blessé pendant de longs mois, Alexandre Robinot a faim de compétition. Le SPO Tennis de table compte sur lui pour aller le plus loin possible en Pro A.

À 27 ans, Alexandre Robinot est un vrai pilier du SPO Rouen Tennis de table. Par son talent et ses performances, mais aussi par sa déjà longue histoire avec un club qu’il a rejoint à 14 ans. Quand il arrive au début des années 2010, il ne faut surtout pas se fier à sa bouille de gentil ado ! Pour sa première saison professionnelle, en championnat de France de Pro B, Alexandre donne la leçon à des pongistes chevronnés. “Je termine à 50% de victoires, c’est énorme !” Originaire de Maison-Alfort, Alexandre se plaît à Rouen, club ambitieux situé tout près de chez lui. “Je m’entraînais à l’Insep, et je venais aux matchs avec mes parents.” En pleine ascension, Alexandre quitte le SPO pour jouer au plus haut niveau, en Pro A. Ce sera à Issy-les-Moulineaux, toujours en région parisienne. Ce n’est pas la fin de son histoire avec Rouen. Loin de là. “Quand le SPO est monté en Pro A, j’ai joué contre eux, contre mon ancienne équipe. C’était toujours un plaisir de revenir ici à Rouen.” C’est à Rouen qu’Alexandre Robinot remporte les titres de champion de France en simple et en double, en mars 2018.
Et, c’était écrit, Alexandre revient jouer pour Rouen. “Le SPO cherchait un joueur, j’étais intéressé pour revenir dans ce club qui m’a vu grandir. Ici, je connais tout le monde.”
Les résultats sont bons, excellents même. En 2019-2020, le SPO domine le championnat, le titre de champion de France lui tend les bras... mais la pandémie survient, le championnat est arrêté, le titre n’est pas attribué.
Un souci personnel va mettre un coup de frein à la carrière d’Alexandre. Une mauvaise blessure à l’épaule droite perturbe sa saison 2021-2022, le contraignant à se faire opérer au printemps dernier. “Je n’avais plus de cartilage. C’était la seule solution. Je suis resté trois mois et demi sans ping. Ça ne m’était jamais arrivé depuis mes débuts, à l’âge de 6 ans.” Une période difficile pour le joueur, privé de sa passion et de son métier. “Il y a eu des hauts et des bas, mais j’ai profité de cette période sans ping pour travailler mon physique, prendre de la puissance.” Alexandre aborde cette nouvelle saison avec une énorme envie. “Je travaille, je fais de la kiné tous les jours, mais j’ai besoin de retrouver le jeu, les matchs, le rythme de la compétition.” En attendant, il est le premier à encourager ses partenaires. “J’aime l’esprit d’équipe. Comme je suis le seul Français, je fais le lien.”
En parallèle, il étudie pour devenir coach sportif et se voit bien entraîneur de tennis de table après sa carrière de joueur. Mais le moment n’est pas venu. “Je veux revenir au plus haut niveau, performer avec mon club, reprendre la compétition internationale en individuel pour revenir en équipe de France.” Il a encore du temps : l’Autrichien Robert Gardos, avec qui il joue en club depuis huit saisons, vient de remporter deux médailles (argent en double, bronze en double mixte) aux championnats d’Europe, à 43 ans !

Le site du SPO Rouen Tennis de table